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Vers un service public de la petite enfance
Le projet d’un service public de la petite enfance constitue l’une des ambitions portées par le Président de la République lors de sa dernière campagne présidentielle. En effet, l’accueil du jeune enfant constitue la première préoccupation et attente des Français à l’égard des politiques familiales. Il vise à assurer une solution d’accueil de qualité et financièrement accessible à tout parent de jeune enfant qui le souhaite, partout en France. Or, ce secteur rencontre actuellement d’importantes difficultés qui le fragilise, notamment :
  • Des pénuries de professionnels : à ce jour, il manque 10 000 professionnels pour assurer l’accueil des jeunes enfants tel que théoriquement possible. La constitution d’un service public de la petite enfance nécessiterait de créer 200 000 places supplémentaires. La crise sanitaire a aussi accéléré la perte d’attractivité des métiers du soin.
  • Des inégalités d’accès sociales et géographiques importantes : 71% des familles vivant sous le taux de pauvreté et ayant des enfants de moins de 3 ans ne recourent à aucune solution d’accueil, contre 37% en population générale. En outre, le taux de couverture d’accueil individuel et collectif varie considérablement d’un département à un autre.
Face à ce constat, il est proposé de construire un service public de la petite enfance (SPPE) qui soit à même de lever les freins actuellement constatés en matière de développement de nouvelles places d’accueil, et d’améliorer l’accessibilité de l’offre d’accueil à toutes les familles.

Et en Deux-Sèvres ?
La Caf des Deux-Sèvres, sans être un département sélectionné dans la concertation territoriale, a fait remonter certaines constations faites à l'échelle du territoire. Un questionnaire avait été envoyé aux Eaje et un diagnostic réalisé dont on peut retirer les éléments suivants : 
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Le taux de couverture en mode d’accueil pour les moins de trois est de 72,1 % en Deux-Sèvres / 65,2% en Nouvelle Aquitaine / 58,8 % au niveau national. Il reste toujours très bon mais est fragilisé par le départ massif d’assistantes maternelles liée notamment à des départs en retraite mais également un manque d'attractivité.

Durant le Cdsf, un plan d'action local multi-partenarial avec une déclinaison des mesures nationales a ainsi pu être présenté :
  • Mener des études prospectives à l'échelle des territoires
  • Renforcer le partenariat avec toutes les "parties prenantes", coordonner, ajuster et favoriser la mise en place des actions : réflexion modèle économique crèches familiales, groupement d'employeurs...
  • Développer les vocations, identifier les potentiels et les intérêts pour ce secteur et orienter vers celui-ci
  • Renforcer l'offre d'immersion ou de formation
  • Soutenir la qualité d'accueil et renforcer l'attractivité des structures pour susciter l'appétence des candidats
  • Relayer la problématique auprès des ERIP (Espaces Régional de Formation de Proximité et des CLEE (Comité Local Entreprise Ecole) pour valoriser et faire découvrir les métiers de la petite enfance
  • Prendre en compte la tension du secteur dans les offres de formation (schéma de formation du sanitaire et social)
  • Essaimer des pratiques inspirantes visant à accompagner et rassurer les assistantes maternelles dans leurs pratiques